Les règles du savoir-vivre dans la société moderne

De Jean-Luc Lagarce • Avec Catherine Hiegel • Mise en scène Marcial Di Fonzo Bo

image du spectacle
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11/10/2022 OCTOBRE 2022 > 17 JANVIER 2022

Durée : 1h10

Horaires

Du mardi au samedi 19h ou 21h (en alternance). Dimanche 16h

Tarifs

Plein Tarif : 27 €  • Tarif réduit : 15 €

Catherine Hiegel dans un monologue intime et drôle sur la condition humaine.

« Naître, ce n’est pas compliqué. Mourir, c’est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n’est pas nécessairement impossible. Il n’est question que de suivre les règles et d’appliquer les principes pour s’en accommoder, il suffit de savoir qu’en toutes circonstances, il existe une solution, un moyen de réagir et de se comporter, une explication aux problèmes, car la vie n’est qu’une longue suite d’infimes problèmes, qui, chacun, appellent et doivent connaître une réponse.
Il s’agit de connaître et d’apprendre, dès l’instant déjà si mondain de sa naissance, à tenir son rang et respecter les codes qui régissent l’existence.
Il s’agit enfin de contrôler ses peines, de pleurer en quantité nécessaire et relative, de juger de l’importance de son chagrin et toujours, dans les instants les plus difficiles de la vie, d’évaluer la juste part qu’on leur accorde."  
Jean-Luc Lagarce


« Etincelant. L’actrice est au sommet de son art. On se régale » 
Télérama, TTT

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« Catherine Hiegel est magistrale. C’est brillant, jouissif, joyeux et enivrant » 
L’Humanité

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« Catherine Hiegel est géniale!» 
Le Monde

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« Un bijou corrosif » 
Le Figaro

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« Une interprétation sensationnelle [..]. Magistrale » 
La Croix

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« Une interprétation fascinante de Catherine Hiegel »
L’Obs

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De Jean-Luc Lagarce
Mise en scène Marcial Di Fonzo Bo  
Avec Catherine Hiegel

Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne est un texte ironique, drôle et rythmé, inspiré par un manuel de bonnes manières écrit en 1889 par la baronne de Staffe.  
Jean Luc Lagarce s’amuse, au début années 1980, à commenter cet ouvrage, en ajoutant des paraphrases ou commentaires avec une subtilité précieuse. Il parvient à poser un regard espiègle et frondeur sur notre société actuelle, tournant en dérision les conformismes sociaux. Il passe en revue tous les devoirs et les interdits des événements marquants de la vie en société : la naissance, le baptême, les fiançailles, le mariage, les noces d'argent et d'or, et le deuil : l’ensemble vu du côté de la bourgeoisie française plutôt catholique conservatrice…
On imagine Jean Luc enfant, grandissant dans une ville de province fin des années ’50, avec une certaine fascination pour ces modalités ; code d’entrée à une certaine idée de l’ascension sociale.  J’ai vu aussi ça de près dans mon enfance à Buenos Aires.  
Malheureusement, aujourd’hui encore ce type de modèle de société donne toujours matière aux politiques et médias : une société construite autour des intérêts économiques de grandes familles, la pérennisation des réseaux d’ascension sociale et l’ordre moral catholique.
S’ajoutent à notre version actuelle, la très fragile frontière de ces idées avec le racisme, l’exclusion sociale qui ne cesse d’augmenter.
Aussi l’important virage sociétal amorcé par le mouvement #Metoo, donne au personnage joué par Catherine une force et une subversion supplémentaires.
Notre première collaboration a eu lieu à la Comédie-Française en 2008 avec La petite dans la forêt profonde de Philippe Minyana, une adaptation de l’histoire de Philomèle et Procné dans les métamorphoses d’Ovide. Puis au théâtre de la Colline à Paris avec Une femme, que Philippe a écrit pour elle, pour nous.
Elle a reçu le Molière de la meilleure comédienne en 2010 pour La mère, de Florian Zeller, que j’ai mis en scène au théâtre de Paris.
En plus d’une actrice géniale, Catherine est une femme libre et engagée qui donne une sorte de décalage au texte de Jean Luc. Elle arrive à planter les règles avec une conviction désarmante, tout en créant un espace de liberté, d’humour qui permet de mettre en perspective la rigueur des propos. Elle joue une conférencière au ton compassé qui déroule ce protocole des mœurs avec précision -première règle de la mécanique du comique- .
On imagine cette partition écrite pour Jacqueline Maillan, dont Lagarce était surement très fan.  
Au-delà de l’humour, Catherine donne au personnage une humanité très forte, de l’émotion, des éclats de lucidité. Et une grande intelligence dans tous ses partis pris pour l’interpréter.  
C’est incontestablement l’une de plus grandes actrices françaises que je connaisse.

Marcial Di Fonzo Bo, Metteur en scène

Coproduction Comédie de Caen, CDN de Normandie

En partenariat avec Paris Première, La Terrasse, TSF Jazz, Libération, Télérama, Transfuge, Les inrockuptibles